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Un herbier passionné de rencontres insolites, de flâneries dans l’histoire du pays et d’explorations de son patrimoine culturel.
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Bonne humeur et pistaches rouges

Plus qu’un tour gourmand ou un tour des cuisines de Port-Louis, une rencontre avec l’Ile Maurice et ses habitants

C’est toujours avec le sourire qu’elle nous accueille, que ce soit lors de nos balades culinaires et historiques dans la capitale ou lorsque nous allons chacune réalimenter notre stock de pistaches à grignoter en cas de petit creux !

Elle, c’est Nooreza, notre vendeuse attitrée de ‘pistaches rouges’ – ces cacahuètes salées auxquelles est ajouté du colorant alimentaire -rouge-rose-fuschia et dont tous les Mauriciens sont friands. Il y a quelque temps, c’est au beau milieu de la rue Royale, devant l’ancienne salle de jeu « l’Amicale » qui est aujourd’hui en ruines, que nous la retrouvions. Elle s’était installée là sous une tente, dans un tout petit espace, avec son équipement et quelques petites chaises pour elle et ses enfants. Elle vendait ses pistaches dans des petits sachet en plastique sur une table basse qui donnait sur la rue. Aujourd’hui, et ce depuis plusieurs mois déjà, nous allons lui rendre visite au marché de Trou Fanfaron où elle a du déménager aux côtés d’autres marchands.

Légumes et fruits de l’Ile Maurice, le marché de Trou fanfaron est une étape gourmande incontournable

L’ambiance au nouveau marché est véritablement exceptionnelle ! Et d’ailleurs, Nooreza s’y plaît bien. Ces gens qu’elle côtoie au quotidien sont, pour elle, « plus qu’une famille » ! Bénéficiant désormais d’un plus grand espace pour préparer et vendre ses pistaches, elle en a profité pour diversifier ses produits.

Sur sa table, en plus des pistaches, il y a maintenant tous les gadjaks possibles et imaginables : baguettes fromage, moolkoo, gâteaux cravate, sipek, pop-corn...

Une famille au coeur de la vie gourmande de Port-Louis et de sa cuisine de rue

Ses filles, Shabneez, 24 ans et Nuzha, 18 ans, ainsi que son ‘pretan zann’, future gendre, le fiancé de sa cadette, travaillent tous avec elle. Elle leur a pour ainsi dire passé le flambeau.

Lorsqu’on se rend à son échoppe, on voit souvent Shabneez ou Nuzha affairée à l’empaquetage des pistaches ou en train de les poser artistiquement sur la table. Pendant ce temps, le pretan zann grille les pistaches dans du sable afin que celles-ci ne brûlent pas. Nooreza a aussi un fils, Rayyaan, qui a six ans et qui est à l’école primaire.

Quant à Nooreza, lorsqu’elle n’est pas là à les aider ou à superviser le travail, elle n’est jamais très loin ! Si elle n’est pas en train d’aider la marchande d’achards à couper ses légumes, elle promène le fils d’une autre, un petit bébé que tous ceux qui fréquentent le marché régulièrement connaissent bien. La petite mascotte du bazar !